Fabriquer son shampoing

Les produits capillaires sont parmi les plus consommés dans les cosmétiques et se présentent sous de nombreuses formes : shampoings, après-shampoings, sérums, mousses coiffantes… Les marques rivalisent d’inventivité pour proposer des formules innovantes censées prendre soin du cuir chevelu des clients. Cependant, ces formules industrielles, aux listes d’ingrédients souvent à rallonge, ne sont pas sans danger pour la santé. La plupart contient en effet des parabènes, des conservateurs dont les effets néfastes sur la santé sont encore méconnus mais qui pourraient être des perturbateurs endocriniens, possiblement cancérigènes.

 

Les shampoings industriels contiennent également des sulfates : ces tensioactifs sont souvent utilisés pour leurs propriétés moussantes et leur coût relativement bas, mais leur action agressive (on les retrouve d’ailleurs dans les liquides vaisselle) peut, à terme, agresser le cuir chevelu. C’est aussi le cas des silicones, dont l’action brillante et lissante n’est que superficielle : ils étouffent en fait le cheveu sous une couche soyeuse qui donne une impression de santé mais favorise en fait la production de sébum.

 

Outre les dommages causés sur la santé humaine, ces substances chimiques font également des ravages sur l’environnement : par leur utilisation, ils polluent en effet les eaux et on estime qu’il faut près de 500 ans au silicone pour disparaître totalement.

Comment fabriquer ses propres produits capillaires ?

Il existe de nombreuses natures de cheveux différentes, et toutes ont besoin d’un traitement spécifique. Une préparation maison convenant à un certain type de cheveux sera désagréable pour une autre, ou pourra entraîner des sensations graisseuses, poisseuses ou des démangeaisons. Il est donc vivement recommandé d’effectuer plusieurs tests en petite quantité et d’adapter la recette basique suivante selon les sensations ressenties.

 Ingrédients pour la réalisation d’un shampoing :

Pour réaliser le shampoing, il faut remplir le flacon à moitié avec le savon de Marseille liquide ; y ajouter ensuite le bicarbonate de soude, l’argile, le henné et les huiles essentielles (selon le type de cheveu visé). Ajouter l’eau jusqu’à ce que le flacon soit rempli aux trois-quarts, puis secouer pour mélanger. En cas de cheveux secs, privilégier les huiles de lavande, de santal ou d’ylang-ylang, et ne pas ajouter l’argile qui risquerait d’assécher. Les cheveux à tendance grasse privilégieront les huiles de sauge, de pamplemousse ou de cèdre atlas ; quant aux cheveux cassants, ils seront soignés par les huiles de camomille, de santal ou de lavande.

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L’après-shampoing a également son équivalent naturel et économique. En mélangeant trois gouttes d’huiles essentielles à un peu de vinaigre de cidre (plus agréable à l’odeur que le vinaigre blanc), on obtient une préparation qui se substitue aux après-shampoings industriels classiques. Il est également possible de substituer les shampoings secs industriels par de la fécule de maïs, aux propriétés absorbantes : il suffit d’en saupoudrer sur les racines, de laisser agir quelques instants et de brosser soigneusement pour éliminer les résidus. Pour les cheveux foncés, la poudre de cacao peut également fonctionner en dépannage.