Le cocotier dans le zéro déchet

Le cocotier a été surnommé « arbre de vie » pour sa versatilité et les multiples usages que l’on peut en faire dans la vie quotidienne. Toutes les parties de l’arbre sont utilisables et valorisables. La plus connue est bien sûr la noix de coco, ou plutôt sa coque, que l’on atteint après avoir débarrassé la noix de ses fibres (qui seront elles-mêmes utiles). Très dure et résistante, cette coque s’ouvre en se brisant avec un marteau ou contre une pierre ; on en extrait ensuite toutes les parties comestibles (eau et chair, appelée amande) avant de réutiliser la coque.

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Les fibres qui entourent le cocotier sont appelées bourre : cette membrane est imputrescible et peut mesurer jusqu’à 8 millimètres d’épaisseur. Une fois triées par maturité (les fibres plus mûres sont moins souples) et peignées, ces fibres peuvent être utilisées pour fabriquer des balais, des brosses et des cordes qui pourront aisément remplacer leurs équivalents en plastique. On les utilise aussi en paillages décoratifs ou en substrats réutilisables pour le jardin.

Le stipe, c’est-à-dire le tronc de l’arbre, présente aussi des avantages. Longtemps laissé de côté au profit d’autres bois exotiques, il a connu une récente réhabilitation : c’est en effet un bois écologique, car il provient des nombreuses plantations de cocotier, et sa réutilisation permet de valoriser les millions d’arbres abattus chaque année, lorsqu’ils deviennent trop vieux pour produire des fruits. Le bois de cocotier est en effet résistant et peut être utilisé comme matériau porteur pour construire des maisons et autres structures : il sert à fabriquer planchers, murs, terrasses et piliers. Moins énergivore que le béton ou l’acier, l’usage du bois de cocotier permet aussi l’aménagement intérieur (portes, fenêtres et panneaux).

Enfin, les palmes, c’est-à-dire les grandes feuilles du cocotier, sont également utiles. Après récolte, elles sont immergées dans l’eau de mer, séchées au soleil puis tressées. Elles servent de matériau pour des objets du quotidien comme des paniers, des jouets ou des coupes, fabriqués avec un impact écologique quasi-nul.

La vaisselle en noix de coco

La coque de la noix de coco est très résistante et particulièrement adaptée pour la confection de vaisselle. Les fabricants récupèrent des coques destinées aux décharges ou à l’incinération, ce qui permet de réduire le volume des déchets et de ne pas planter de cocotiers exprès pour cet usage. Après avoir été nettoyées, la préparation commence afin de les rendre propres à une utilisation commerciale : découpées, polies et sablées, elles obtiennent une forme lisse, de tailles variées selon les noix utilisées. Un bon polissage suffit à faire briller la vaisselle, qui n’a pas besoin de vernis supplémentaire ; certains modèles sont peints avec des peintures naturelles et sans solvants, qui ne rejetteront pas de substances chimiques dans la nature.

Bols, saladiers et même couverts, les usages des coques de noix de coco sont nombreux. Ils sont très facilement lavables à l’eau, et leur résistance ainsi que leur relative légèreté en fait une alternative sérieuse à la vaisselle jetable, notamment dans le cadre de pique-niques ou au restaurant.